1) L'épreuve

Le moment est venu plus vite que vous ne le pensiez : deux jours après la fête de Kozxy, au petit matin, avant que le soleil ou que les gens ne soient levés, vous êtes réveilés en pleine nuit par une voix dans votre tête qui vous dit de monter au temple, au sommet de la pyramide. vous vous levez donc, enfilez vos pagnes, armures ou robes, et vous sortez de vos logements pour gravir le long escalier menant au temple des élements.

Vous voyez que les autres, réveillés aussi, vous ont rejoin, et c'est donc à trois que vous arrivez au temple. Là, le grand prêtre Xeloat est assi en tailleur, il semble vous attendre. Il vous acceuil d'ailleur avec un sourir bienveillant, puis il commence à vous parler.


"Mes enfants, l'epreuve qui vous attendait devait pouvoir attendre quelques jours encore, mais les éléments en ont décidé autrement, et me présentent une toute autre tâche pour vous. Je sais très bien que vous ne vous attendiez pas à partir si vite, et j'espère que vous avez eu le temps de vous préparer..." Il se tourne vers Xolotl "Je suis désolé pour toi, et j'espère que ta... ta blessure va mieux... nous aurrions peut être agi autrement si nous avions su que tu devrais partir si vite, je sais ce que tu peux resentir" Son regard est comme lointain au momment ou il dit ça, puis il semble s'arracher à ces souvenirs , et souri à nouveau. "Tiens, prend ça, ça te soulagera" Et il sort de sa robe un petit pot de terre, fermé pas une étoffe rouge, qu'il tend au Requinamide.

Peu réveillé, le discours de Xeloat m'avait malgré tout mis devant la réalité: il faudrait partir, et vite. Je n'avais pas grande chose à rassembler: ma lance, et mes vêtements étaient quasiment mon seul équipement. Je ne pus m'empêcher de sourire à sa remarque sur ma...blessure, et maintenant que je m'en souvenais parfaitement, je lui répondais alors:

"- J'aurais crû qu'elle m'aurait fait souffrir avec plus d'ardeur. Mais la douleur s'est quasiment estompée, et je pourrais presque dire que je vais bien, tant que je ne la touches pas. Elle m'élance quand j'y touches, mais hormis ça, ça va. "

Je pris alors le petit pot qu'il me tendait, et lui demandait:

"- Grand Prêtre, de quoi s'agit-il?"

"C'est un onguent pour ta blessure, ça calmera les élancements, mais n'en abuse pas, elle pourrait alterer tes sens"

Son attention se fixe à nouveau sur le groupe : "Vous devez vous demander en quoi cette tâche consiste." il fait une petite pause, puis il semble se décider "Puisque les éléments le veulent, je vais vous expliquer. Il y deux jours, le lendemain de la fête, trois guerriers sont partis vers Takuund, au sud-ouest, la cité minière, pour y échanger des poteries et des armes contre un chargement de fer et de cuivre, car notre forgeron commence à en manquer. Ils auraient dû être de retours hier soir, mais nous n'avons pas eu de nouvelles d'eux. Ce retard ne m'aurrait normalement pas alarmé si la fumée ne m'avait montré en songe que vous deviez aller à leur recherche. Le voyage devrait vous prendre une dizaine d'heures si vous allez bon train, le sentier nord vous y menera tout droit si vous prenez à gauche à la première intersection !" Il vous regarde tour à tour dans les yeux "Et évitez à tout prix de quiter le sentier !" Puis, après un soupir. "Vous conaissez nos rêgle : une fois que votre pied aurra quité la clairière, vous serez considéré comme un étranger au village tant que vous n'aurrez accompli votre quête !"

Ayant déjà tout ce qu'il faut sur moi, je m'avançais d'un pas : "nous accomplirons donc cette mission sans tarder"

A peine ces mots prononcés je jettais un regard sombre vers mes compagnons puis je prennais déjà la direction du chemin indiqué. "On ne perd pas de temps chez moi". Je conservais toutefois un pas lent pour laisser un peu de temps aux compagnons moins prêt que moi.

encore peu réveillée, et intéressée par le drôle d'insecte qui venait de se poser sur mon doigt, j'avait peu écouté les paroles du vieux sage. je m'aperçut d'ailleur que ce dernier me faisait des signes de la main, et, regardant l'endroit ou s'était trouvvés mes deux compagnons, je m'aperçut qu'ils n'y était plus, mais déja à quelques metres devant.

je partie dans un élan digne d'un 100 mètres, et renversa ma sacoche, répandant son contenu sur le sol, en même temps que le vieux sage ce passait une main sur la figure...

"par les plumes de xilaat, que je suis maladroite! dis-je en rougissant, ce qui eu l'air de calmer le sage qui me dit de me dépécher. ramassant son contenu dans la sacoche, je couru rattraper les 2 compères qui n'étaient résolument pas décidés à m'attendre

Alors que vous ariviez à la lisière de la grande clairière, la voix du prêtre vous parvint, comme portée par le vent : 'Si vous avez besoin d'aide, demandez", mais il était si loin de vous, à présent, comment sa voix pouvait-elle porter si loin ? etait-ce bien lui ?

Derière vous, les premières torches de la pyramide commencaient à s'allumer, chassant les brûmes, c'était votre famille, vos amis, mais vous saviez que vous n'aviez pas le temps de leur dire au revoir, et que vos prochaines paroles avec eux ne seraient pas de sitôt...

Vous vous forcâtes (O,o) à regarder devant vous, le chemin qui s'enfonçait entre les arbres, dans la penombre brûmeuse : le temps du voyage était revenu !

Mes quelques affaires rassemblées le matin-même, je n'avais plus à hésiter des heures. Je suivais donc le tigre, le moral s'obscurcissant au fur et à mesure que nous nous éloigniions des sources d'eau...

La lisière de la clairière nous parvenait. Et je tâchais de l'atteindre sans même me retourner, sans meme un regard en arrière. Je voulais tâcher de prouver à ma famille que j'étais un homme, un vrai, et que je ne regardais pas en arrière, que je n'avais ni peur de partir ni peur de quitter ma famille. Je priais intérieurement pour ne pas les déshonorer un jour, et avançait, mes pieds nus foulant le sol herbeux de la clairière, en direction du couvert des arbres, et du sentier. Certaines personnes sur notre route s'arrêtaient pour nous voir partir. Et, toujours dans une optique de passer pour un adulte qui n'a aucune peine à partir, je leur décochais un grand sourire, les saluant de la main, passant devant divers cahutes en priant pour les revoir un jour. Nous étions presque arrivés à la lisière des arbres. C'est là que ma toute dernière pensée s'envola vers Xeloat.

"-Que les éléments prennent soin de vous, Grand Prêtre, autant que vous avez pris soin de nous..."

Puis, ceci fait, j'empoignais la hampe de ma lance à la manière d'un bâton, la serrant fermement, les aspérités du bois pénétrant doucement mon épiderme. Je prenais une dernière grande inspiration avant de passer les arbres, m'arrêtant un peu: il allait nous falloir marcher. Je devrais supporter de ne pas nager pendant des jours. J'espérais qu'un cours d'eau ou un point d'eau se présenterait sur le chemin, et me tournait vers mes deux compères, de part et d'autre de mon chemin, leur souriant gentiment. Je redressais mes lunettes en cul de bouteille sur mon nez, les ramenant haut, soulevais mon bâton du sol, et, marquant la rythmique, me mit à avancer, à travers les arbres épais qui nous barraient le chemin, sur le sentier qui devrait achever notre initiation...

J'avais pris la tête de notre petite expédition, connaissant la forêt alentour par coeur c'était tout naturel. Xolotl semblait allé bon train malgrés une peine évidente mais ennigmatique pour moi. "Lui sera fiable encore qu'il réfléchisse peut-être un peu trop pour moi".Mais que dire de l'autre... cette Xipe qui n'avait rien suivie des indications du prêtre et qui s'était affairé à rassembler ces effets au moment même de notre départ. "Celle là est-à surveiller". Mais je ne me laissait pas le temps de penser plus longtemps j'avais des branches à écarter pour permettre notre passage. La jungle pousse vite. Bien sûr j'aurai été bien plus rapide sous ma forme de Tigre mais auquel cas je me serais retrouvé bien seul et dans cette mission nous étions tous unit.

Sur le départ je n'avais eu aucune pensé pour les miens et eux même ne c'était pas déplacé pour voir mon départ. C'est comme ça, on est pas des grand sentimentaux dans ma famille. J'avais une mission, une chemin à suivre. La même finalité que mes ancêtres bien que ne faisant pas le même parcour. "Pas de questions, simplement un pas devant l'autre".

Ainsi nous nous enfoncions tout trois en fils indienne suivant le chemin indiqué...

Le sentier était assez large, et bien tracé : deux traces profondes attestaient du passage fréquent des chariaux qui transportaient les marchandises vers Takuund... l'air commençait à chaufer en ce début de matinée, et le bourdonement des premiers moustiques commençait à se faire entendre, ce qui, avec les cris lointains des oiseaux les plus matinaux, constituaient les seuls sons à briser le silence de la jungle.

Et c'est dans cette embianse bruissante mais calme que vous avanciez pendant plus d'un huitième de cycle Tyrnal...

ne pensant plus à rien, je suivai mes deux companons d'épreuve, les odeurs de la forêt et les bruits familiers de toutes les bestioles des bois me faisant avancer vivement, à tel point que je fût bientôt en tête de notre petite troupe. m'apercevant de cela, je lançai au deux compères
"alors les garçons, ça traine ^^" puis, pour ne pas paraitre antipathique, je demandai a l'homme/requin "alors, cette blessure? cette... onguent vous permet de supporter la douleur? si vous voulez faire une pause, dites "

"- Ca va. Ca a le meme aspect qu'une brûlure, mais c'est...étrange...ça ne fait pas mal, sauf quand j'y touches. Ca me fait du bien même, à certains moments. Je n'ai pas eu le temps de demander à Xeloat ce que c'était, mais je suis curieux, j'avoues.

Continuant quelques instants:

"- Je penses que ça ira pour le moment. Il est encore très tôt: que diriez-vous de faire halte pour déjeuner, quand Tyrn sera au zénith? Ca me parait satisfaisant. On pourrait se mettre à proximité d'un cours d'eau: ça nous permettrait de pouvoir faire provision de viande et de poisson. Qu'en pensez vous?

J'entendais une voix dans les airs mais n'y prêtait guère attention. J'avais faim et je décidais de manger un morceau de viande séché tout en marchant. "pas mauvaise cette viande". J'eus aussi la subite envie de découvrir mon cadeau...

Puis Xolotl pris la parole et je lui répondit : "C'est sans problème pour moi, un peu de nourriture fraîche ça nous ferra du bien".

Le soleil montait dans le ciel, cela devait à présent faire plus d'un quart de cycle Tyrnal que vous marchiez. la chaleur se faisait intense, rendant votre marche un peu plus pénible... il faut dire que ces quelques années d'aprentissage, enfermé la plupare de votre temps dans la fraicheur conservée par les épais murs de pierre vous a quelques peu déshabitué des longues marches dans la chaleur de la journée.

Et votre route ne croisait pas un seul cours d'eau jusque là....

"et bien je crois que nous allons devoir alléger notre provison de viande, si vous avez vraiment faim, car je ne pense pas que nous allons croiser de cours d'eau pendant quelques temps"
dis-je en remarquant que la fatigue pointait le bout de son nez dans le groupe.

"cherchons un coin ombragé, et faisont une pose donc!"

Je commençais réellement à avoir une faim de loup. J'avais soif en plus d'avoir faim, et le soleil n'aidait pas du tout. Je n'avais pris aucune outre ou provision, et j'étais absolument démuni. Avec la chaleur, voir les outres pendre au côté de mes deux compères était très tentant. Mais je tâchais de me contrôler: je ne voulais pas passer pour un profiteur. La remarque de Xipe tomba réellement à pic, et je ne pus qu'accepter avec le plus vif empressement.

"- Très bonne idée. Faisons une halte. J'imagines que notre quête peut bien se satisfaire d'un petit temps d'attente...

Je coulais alors un regard en direction de Xipe:

"-Pourrais-je te prendre un peu d'eau, s'il te plait?

ne voulant gacher une occasion d'établir une bonne entante avec les membres du groupes, je répondit en souriant et en lui tendant une outre d'eau tiède:

bien sur! buvez donc, et reprenez des forces! avez-vous pris de quoi manger?"

"Moi j'ai tout ce qu'il faut... soit nous ne marchons pas depuis longtemps mais ça fait un moment que je n'avais pas fait une balade de ce genre. Posons nous un instant mais ne traînons pas trop. Ils nous faut nous réhabituer à de telles distances sinon ce n'est pas la peine de partir en mission."

J'avais bien conscience de la nécessité d'un arrêt pour Xolotl mais je tenais tout de même à défendre une certaine rigueur personnel. Unique moyen d'être digne de notre l'épreuve.
"Cette arrêt est peut-être justifier mais je ne laisserai pas le groupe ce disperser et ce reposer aussi souvent à l'avenir".

Je continuais à manger mon morceau de viande séché contemplant la cime des arbres... je pensais à mon cube automorphique, cadeau de mon maître.

Mais qu'est-ce que ça peut bien être ?

...

Le groupe avait donc fait halte à un endroit où la piste s'élargissait un peu, et où le feuillage dense des arbres gardait une certaine fraicheur... le soleil était déja haut dans le ciel, à en juger per la température. Les bruits de la jungle étaient comme étouffés par la moiteur de l'air, et c'est donc dans un calme agréable que vous aliez pouvoir manger.

Je m'asseyais, prenant un peu d'eau de l'outre de Xipe, la remerciant de la tête. Je lui répondis:

- " Je n'avais rien prévu. Je comptais fonctionner en prenant ce dont nous avions besoin sur place. Même s'il nous faut nous habituer, je penses que nous ne devrions pas nous habituer à vivre sur nos réserves. "

J'ajoutais, en murmurant:

- " Je crois que nous devrons apprendre à nous débrouiller...de toute façon. "

Et, me retournant vers le tigre:

- "On peut partager? Et je te fournis en viande demain? "

"tres bien!" répondis-je toujours en souriant. je sortit un morceau de viande mais ne mangea presque pas, ni ne bu beaucoup...

La question de Xolotl resta en suspend... Kizul ne semblait pas vraiment l'écouter : assis par terre, il avait sorti le petit cube en acier de sa poche, et il le fixait avec insistance... l'objet se mit à vibrer, et les deux autres comprirent : c'était un objet morphique... Mais en quoi allait-il morphiser ?

Le petit cube se mit à grossire, très lentement d'abord, et par à-coups, puis de plus en plus vite, à la surprise du Tigramide dont les yeux s'ecarquièrent : le petit bloc d'acier était en fait une enclume morphique, et elle venait de se déployer dans toute la splendeur de ses gravures et dans toute sa masse, sur les genoux de Kizul, qui se retrouvait écrasé sous près d'une demi tonne de métal.

Un craquement lugubre se fit entendre de sous l'enclume, et Kizul ne put retenir un cris de soufrance...

-" Nom de...Merde! KIZUUUULLLL!

Et je me précipitais alors vers l'enclume, tâchant de tenter de la soulever.

Elle ne bougea même pas...
Un coin de l'enclume était fiché dans la terre meuble, l'autre moitié reposant de tout son poid sur la cuisse droite du tigramide, qui semblait tordue sous le poid. celui-ci eu un râle, puis ses yeux tournèrent dans ses orbites et il tombea de tous son long sur le dos, sa jambe se pliant avec un angle anormal...

Me tournant vers l'aigle:

- "Et merde tiens! Comment on remorphise ce genre de trucs? XIPE! GROUILLE-TOIIIII! "

Xipe regardait la scene avec effroi, incapable du moindre mouvement. Le cris de xolotl sembla la tirer de son état tétanisé. Elle tourna des yeux vides vers Xolotl, puis secoua la tête et réagit enfin !