Agone, et Abyme, pour les intimes...
Littérature Héroïc-Fantasy, monde spécial et intéressant, rien à voir avec les autres univers "classiques" genre WarHammer ou Tolkien.
L'histoire, c'est celle d'Agone de Rochronde, fils de baron qui refuse sa succession, et qui va découvrir plusieurs aspects de la magie sous ses différentes formes du monde, accompagnée d'une rapière qui possède une âme... et ça déchire sa race !!! Sur trame de fond d'embrouilles politiques, de complots, d'invasions et d'alliances en secret...
Je suis toujours dedans, je ne l'ai pas encore fini, mais voilà, c'est mes impressions du moment !
Bien que l'édition intégrale possède de sérieux problèmes de mise en pages dans la 3ème centaine de pages, ainsi qu'une phrase complètement incompréhensible grammatiquement et syntaxiquement parlant, l'ambiance est absolument géniale. Cela manquerait peut-être parfois un peu de profondeur, dans les descriptions des lieux, des personnages ou des actions, mais le chef-d'oeuvre est vraiment dans l'ambiance générale du roman.
Je trouve que le personnage a un petit côté un peu trop Lanfeust de Troy, parce qu'il lui arrive tout plein de trucs supers uniquement parce que c'est lui : il n'a pas cherché à obtenir les trucs, ils viennent à lui tous seuls, et c'est un peu dommage. Mais bon, on passe outre.
L'univers est vraiment surprenant. Tout d'abord par sa magie : elle est manifestée par l'existence des Danseurs, petits êtres genre lutins de 30cm, de couleurs, extrêmement gracieux, sans réel visage (juste des yeux). Ils aiment danser, et si quelqu'un dirige leur danse, ils en font éclore un effet magique. Mais ils ont leur volonté propre, donc il faut que le magicien instaure une réelle relation de complicité avec son Danseur pour obtelir les effets voulus.
Ensuite, la magie se décline sous trois formes principales : les Jornistes, les Eclipsistes, et les Obscurantistes. Chacun sa particularité, évidente selon le machiavélisme traditionnel, si l'on veut.
Des créatures "habituelles" peuplent aussi l'univers : farfadets, lutins, ogres, sirènes... mais chaque race est définie d'une manière un peu surprenante par rapport à nos conceptions habituelles. Mais ça fait du bien, parce que ça change !
Menfin voilà, quoi !
Tout ça pour dire qu'une amie épouserait l'auteur les yeux fermés, alors qu'il est petit, chauve et moche, qu'elle ne jure que par ce livre, et aussi par ce jeu de rôles : car cet univers a été décliné en jeu de rôles, et dont le système de règles est l'un des meilleurs, apparemment (jamais joué personnellement, mais déjà eu l'occasion d'utiliser ces règles pour un jeu-création perso).
Les Royaumes Crépusculaires
de Mathieu Gaborit.
25€ en édition intégrale de 478 pages.
Editions Mnemos.
Collection Icares.
Hamonia Mundi diffusion.
Avec une belle illustration assez sombre de rapière de Didier Graffet.